La pandémie de Covid, la guerre en Ukraine et les aléas climatiques sont les principales agressions qui ont secoué le monde en 2022. Bon nombre de spécialistes en géopolitiques avancent que ces tendances vont s’accélérer en 2023 en plus de la montée du cyber piratage et les tensions récurrentes dans le golfe Persique ou autour de Taiwan. Pour Madagascar, 2023 est une année prévue pour l’élection présidentielle, encore une année de risque d’explosion sociopolitiques.

Fidèle à son domaine, Lalana en tant que Société Civile plaide pour l’amélioration de la mobilité et de la préservation de notre réseau routier pour permettre une meilleure accessibilité et la fluidité de la circulation ; un réseau routier qui est en voie de déperdition continuelle, voire en voie de disparition.

Il se trouve que c’est le moment ou jamais, de définir nos politiques routières si on veut renverser la situation actuelle. En effet, la gestion de nos patrimoine routier est une responsabilité partagé car selon les textes en vigueur, il y a plusieurs maîtres d’ouvrage en matière de route : les Communes, les Régions, en plus du Ministère de tutelle. De ce fait, il faut que toutes ces instances puissent travailler efficacement, chacune à leur niveau. Devrait figurer dans ces politiques routières le niveau d’aménagement souhaité pour chaque axe, puisqu’à notre avis, avec les sommes annoncées, il faut viser le maximum de routes possibles, en jouant sensiblement sur le rapport qualité/prix : l’efficience. On ne peut plus se satisfaire de réhabiliter les grands axes, et de délaisser les voiries connexes. Cette efficience peut être obtenue en laissant les CTD travailler en fonction de leur contexte et moyens mis à leur disposition.

En effet, il a été mentionné que la  Banque Mondiale va allouer de grands investissements dans le secteur. Le portefeuille de la Banque pour les routes et les transports à Madagascar s'élève maintenant à 740 millions de dollars, avec le Projet de connectivité pour l'amélioration des moyens de subsistance en milieu rural (140 millions de dollars) approuvé en 2019, le Projet de durabilité du secteur routier - RSSP (200 millions de dollars) approuvé en 2021, et le Projet de connecter Madagascar pour une croissance inclusive (400 millions de dollars) approuvé en mars 2022.

Malgré ce contexte difficile, Lalana a toujours prôné l’importance de l’entretien routier car il ne suffit pas de construire ou de réhabiliter des routes.  Ainsi, il est aussi nécessaire de mettre en place des politiques d’entretien routier pour préserver les investissements effectués.

2023 est une année d’actions pour l’ONG Lalana. Afin de se rapprocher de notre vision : « dans un Madagascar développé, la moitié de la population malagasy aura acquise une réelle mobilité, en particulier en milieu rural, lui permettant un accès permanent aux services socioéconomiques, et de participer activement au fonctionnement ainsi qu’à l’évolution du pays. », nous continuons tous nos efforts de 2022.

Nous commençons l’année avec un projet développé avec le WWF Madagascar dans le cadre du programme Africa Sustainable Infrastructure (ASI) où nous - avec les membres  Organisation de la Société Civile (OSC) allons mener des actions de plaidoyer pour la promotion des standards de durabilité dans les investissements et développement d’infrastructures « grises » à Madagascar. La mise en place de la Politique routière communale dans la Commune Rurale de Marondry accompagnée des travaux de construction de 3 ponts et le traitement de quelques centaines de mètre linéaire de point noir en pavé sont en cours avec la Fondation Tany Meva ; a cela s’ajoute la reconstruction d’un bâtiment scolaire du CEG Anosimparihy, Mananjary en guise de renforcement après le passage du cyclone Batsiray qui y a laissé des grandes séquelles. Ce sont des projets qui considèrent l’aspect environnemental à travers les actions de reboisement. Il y a aussi dans le Grand Sud les activités de mise en place d’un système de gestion des pistes qui sont en cours avec le Programme AFAFI Sud. Autant, Lalana promeut des projets de développement sociale dans le cadre des programmes FSP (filets sociaux productifs) du FID, elle intervient en tant qu’agence de planification chargée de l’élaboration des plans d’aménagement et de gestion des terroirs dans 3 District : Manjakandriana, Soavinandriana et Morondava.

En matière de sécurité routière, nous continuons notre travail de plaidoyer avec SADC Alliance of NGOs for Road Safetyet Global Alliance of NGOs for Road auprès des responsables étatiques à Madagascar pour que notre pays contribue effectivement à l’atteinte de l’objectif 2030  du Plan Mondial 2021-2030 : moins de 50% de nombre de morts et blessés sur les routes.

Nous avons soumis notre candidature pour être bénéficiaire de renforcement de capacité et accompagnement à la soumission aux fonds climatiques auprès du GIZ pour pouvoir prétendre aborder, dépenser et gérer les fonds de manière efficace. Etant donné que nous voudrions accéder à davantage de ressources  pour mener nos actions de développement inscrits dans notre plan stratégique quinquennal.

Notons aussi que Lalana célèbre ses 25 ans d’existence cette année. Nous voudrions capitaliser nos expériences vécues pour que d'autres puissent se les approprier, les utiliser et les adapter.